pour-une-libertc3a9Pour une liberté,
Mathieu Mériguet
Ma note : 8/20

Après Engrenage, je suis fière de vous présenter le deuxième service de presse de Mathieu Mériguet, que je remercie une fois de plus pour sa confiance. Sa vocation première n’était pas nécessairement de s’inscrire dans le Challenge 1 mois = 1 consigne, mais comme il se prête à la consigne du mois, je l’y ajoute avec joie !

Mon résumé

Quentin mène à Paris une existence plate, sans saveur, avec sa compagne Caroline. Tous deux décident de déménager dans le Sud pour retrouver la propriété de Quentin, sa maison d’enfance, dans un petit village de campagne. Tout aurait très bien pu se dérouler, sans le poids des secrets et des remords…

Mon avis

Bon. Tout comme pour Engrenage, je n’ai d’emblée pas été séduite par la couverture. J’ai interrogé pas mal de mes amis pour leur demander leur avis, et nous étions unanimes pour dire que cette couverture mérite d’être retravaillée. Je la préfère néanmoins à Engrenage, car il n’y a pas de montage, et elle semble nous donner un avant-goût du contexte géographique dans lequel se déroule l’histoire.

D’un point de vue technique, j’ai retrouvé dans Pour une liberté les mêmes défauts techniques qui m’avaient fait tiquer dans Engrenage, et c’est notamment pour ça que je sanctionne si sévèrement. Quoiqu’une évolution soit notable, j’ai retrouvé des manies langagières qui, à la longue, m’ont pesée. De même, les dialogues m’ont souvent fait sourire car écrits sur le mode narratif, et manquant de spontanéité et d’oralité. J’ai tout de même noté une amélioration : moins de « puisque », « cependant » ou « néanmoins ».
J’ai par moments eu l’impression d’une écriture factice, artificielle, trop réfléchie. Je pense que l’écriture de Mathieu Mériguet a vraiment besoin de mûrir.

Du point de vue de la diégèse, je n’ai malheureusement pas adhéré aux personnages. J’ai retrouvé un anti-héros auquel je n’ai vraiment pas accroché. Quant aux personnages secondaires, aucun n’a réellement su me convaincre. Fades, ivrognes, dépressifs ou drogués… Rien de tout cela ne m’a parlé.
Le récit m’a paru long à se mettre en place, une impression renforcée par beaucoup de répétitions, de redites. J’aurais également préféré trouver plus d’action. L’idée d’une propriété pleine de secrets m’a fait espérer suspense et revirements. J’en ai bel et bien eus, mais je m’attendais à davantage de manoeuvres. Au final, tout se déroule au même endroit, sur le même plan. Nous avons presque affaire à un huis-clos (c’est un peu paradoxal quand on connaît l’attrait de Paul pour la nature) et cette ambiance rejaillit sur le lecteur.

Malgré cet avis plutôt mitigé, je suis ravie d’avoir pu échanger avec l’auteur : ce contact m’a permis d’obtenir des réponses à des questions qui me restaient à l’issue de ma lecture. C’est comme sortir du cinéma et directement dialoguer avec le réalisateur !

En conclusion

Je dois admettre que je n’ai pas été séduite par l’oeuvre de Mathieu Mériguet, ce qui me fait conclure que je ne suis probablement pas son public idéal.

La Parisienne