Mémé dans les orties
Aurélie Valognes

Aurélie Valognes est une auteure dont j’ai beaucoup entendu parler. Comme je m’intéresse de plus en plus aux parutions des éditions Mazarine, j’ai souhaité découvrir à mon tour ses écrits pour me faire une idée. J’ai toujours à coeur de commencer les livres d’un auteur dans l’ordre de parution pour suivre l’évolution du style, j’ai donc choisi Mémé dans les orties que j’ai pu lui faire dédicacer à St Maur en poche.

Le résumé

Ferdinand Brun est atypique. Le genre de vieux monsieur qui boude la vie et s’ennuie à (ne pas) mourir. Tel un parasite, il occupe ses journées en planifiant les pires coups possibles qui pourraient nuire et agacer son voisinage. Il suffit d’un nœud qui se relâche et laisse partir son seul compagnon de vie, Daisy sa chienne, pour que tout s’écroule.
Quand Juliette, une fillette de dix ans, et Béatrice, la plus geek des grands-mères, forcent littéralement sa porte pour entrer dans sa vie, Ferdinand va être contraint de se métamorphoser et de sortir de sa chrysalide, découvrant qu’il n’est jamais trop tard pour commencer à vivre…

Mon avis

J’ai souhaité découvrir les romans d’Aurélie Valognes parce que j’en avais entendu beaucoup de bien, et j’avais de fait très envie de la rencontrer à St Maur en poche. Et c’est donc Mémé dans les orties qui fut ma première lecture de l’auteure.
Il me semble que ce roman est issu de l’auto-édition (si je dis une bêtise, n’hésitez pas à me corriger), et même s’il a par la suite été édité chez Michel Lafon, puis Le Livre de Poche… je trouve que cela se ressent énormément.

Je m’explique. Le rôle d’un éditeur, c’est parfois de permettre à l’auteure de bien cerner ses failles, et de l’accompagner dans une période de réécriture de son texte, là où un besoin ou un manque se font ressentir. En l’occurrence, ce qui a énormément gêné ma lecture, c’est la temporalité du roman. J’ignore sur combien de temps se déroule l’intrigue, car il n’y a absolument aucun marqueur temporel dans le texte ! Et le plus déroutant, ce sont les fins de chapitres que l’on enchaîne avec le chapitre suivant, car il semble toujours s’être déroulé une longue période, mais impossible de savoir combien de temps exactement. J’ai donc été perdue dans ma lecture, sans savoir vraiment à quoi me raccrocher.

De ce fait, j’ai eu l’impression que tout allait un peu trop vite (alors que le déroulement pouvait être normal si nous avions des indications temporelles). Il m’a manqué des scènes pour voir se rapprocher Ferdinand et Juliette, au lieu de quoi tout s’enchaîne et Ferdinand devient le papy idéal en deux chapitres à peine, lui qui était pourtant si acariâtre.
Et si l’on parle de Juliette… voilà une enfant qui est censée avoir 9 ans et être un peu surdouée. Soit. Mais là, même pour une adolescente, ses réflexions, son vocabulaire et ses raisonnements étaient bien trop élaborés. Les conseils qu’elle formule à Ferdinand sont parfois dignes d’une psychologue !

Je ressors assez frustrée et déçue de cette lecture somme toute assez légère et prévisible. Rien de révolutionnaire dans ces quelques lignes que j’ai néanmoins beaucoup appréciées, mais dont j’attendais bien plus. Je poursuivrai mon aventure avec l’auteure car je pense que le travail éditorial effectué par la suite a pu lui être bénéfique, et tout simplement parce que l’on s’améliore aussi avec le temps. Mais je reverrai mes attentes à la baisse.

En conclusion

Voici un roman léger que j’attendais impatiemment de pouvoir découvrir pour me familiariser avec la plume d’Aurélie Valognes, et dont je ressors assez déçue. Cette lecture m’a semblé beaucoup trop rapide, prévisible et irréaliste. Je découvrirai malgré tout les autres écrits d’Aurélie Valognes si j’en ai l’occasion, mais sans trop en attendre.

La Parisienne