Sweet Sixteen
Annelise Heurtier

Je me souviens avoir acheté ce roman lors du salon de Montreuil en 2016, l’auteure était présente et le thème m’interpelait. C’est donc un livre qui a longuement sommeillé dans ma PAL, mais je l’en ai tiré lors d’une nuit d’insomnie à mon retour de vacances.

Le résumé

Rentrée 1957.
Le plus prestigieux lycée de l’Arkansas ouvre pour la première fois ses portes à des étudiants noirs. Ils sont neuf à tenter l’aventure. Ils sont deux mille cinq cents, prêts à tout pour les en empêcher.
Cette histoire est inspirée de faits réels.

Mon avis

Dans ma vie de lectrice, il existe des sujets forts qui ne me laissent jamais indifférente : le racisme, l’injustice, le viol… Lorsque je vois que ces sujets sont abordés, je sais que le roman risque de ne pas me laisser indifférente. Je savais en achetant ce roman qu’il allait être bouleversant, bien qu’étant destiné à un public plutôt jeunesse. Et laissez-moi vous dire que cette histoire saisissante l’est d’autant plus lorsque l’on sait qu’elle est inspirée de faits réels.

Sweet Sixteen retrace l’histoire de deux jeunes femmes : Molly et Grace. Molly est un personnage qui a réellement existé, Grace est un personnage fictif. Grace est une jeune fille noire qui va faire partie des premières personnes noires à intégrer un lycée blanc, et elle va mettre non seulement sa propre vie mais également la vie de ses proches en danger pour faire entendre ses droits.
Quant à Grace, c’est une adolescente blanche qui va progressivement commencer à s’émanciper des avis de ses camarades pour se forger elle-même son opinion, et venir en aide à Molly.

Comment vous dire à quel point cette histoire touche, à quel point elle est terrible, surtout parce qu’elle est vraie. Dire que tout ça s’est produit il y a à peine un siècle ! Je n’arrive pas à imaginer cette époque où l’on pouvait penser que les personnes noires étaient inférieures aux personnes blanches. Ca m’est totalement inconcevable. Alors, bien évidemment, je suis loin d’avoir été indifférente au sort de ces élèves malmenés en toute impunité.

Ce roman, bien que ciblant un public jeunesse, conviendra parfaitement à un public adulte également. Le style est simple, il est percutant, l’effet est parfaitement réussi. On sort de cette lecture avec une seule idée en tête : plus jamais ça.

En conclusion

Ce roman devrait faire partie des programmes d’histoire au collège ou au lycée, il mérite d’être lu par bien des adolescents, mais également par des adultes. C’est un livre incroyablement riche et percutant, qui nous fait prendre conscience du chemin parcouru. J’ai été saisie par un sentiment d’injustice profond lors de ma lecture. Un roman à lire !

La Parisienne