En attendant Bojangles
Olivier Bourdeaut
Qui a échappé à la vague médiatique de ce roman ? Pas moi, je le crains. Et comme toujours dans ces cas-là, je n’ai qu’une envie : fuir ce livre dont tout le monde parle et attendre de me faire ma propre opinion. C’est finalement mon amie Stéphanie qui m’a donné envie de découvrir ce roman, pendant nos vacances à St Malo.
Le résumé
Sous le regard émerveillé de leur fils, ils dansent sur «Mr. Bojangles» de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Chez eux, il n’y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis.
Celle qui donne le ton, qui mène le bal, c’est la mère, feu follet imprévisible et extravagant. C’est elle qui a adopté le quatrième membre de la famille, Mlle Superfétatoire, un grand oiseau exotique qui déambule dans l’appartement. C’est elle qui n’a de cesse de les entraîner dans un tourbillon de poésie et de chimères.
Un jour, pourtant, elle va trop loin. Et père et fils feront tout pour éviter l’inéluctable, pour que la fête continue, coûte que coûte.
L’amour fou n’a jamais si bien porté son nom.
Mon avis
En ouvrant ce roman, je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. L’une des raisons qui explique que je ne l’ai pas acheté plus tôt, c’est sa couverture : je sais que beaucoup l’adorent, mais à moi, elle ne me parlait pas du tout. Tout comme ce titre qui me laissait totalement de marbre… Pour être honnête avec vous, j’ai acheté ce roman sans rien savoir de lui, sans même lire la quatrième de couverture, simplement en me fiant au bruit qu’il avait fait sur les réseaux sociaux et en me reposant sur l’avis de Stéphanie.
Quel bilan tirer d’une telle lecture, à partir de là ? Eh bien un bilan plutôt positif ! J’ai tout simplement adoré la première partie de ce livre. Je me suis totalement laissée embarquer par les talents de conteur de ce petit garçon qui prend plaisir à partager son expérience de la vie, son enfance telle que l’ont construite ces parents, avec un brin de folie et beaucoup de bonne humeur. J‘ai ADORÉ Mademoiselle Superfétatoire, j’ai adoré l’ambiance, j’ai adoré tout ce délire qui englobe la vie de nos personnages.
Puis vient la seconde partie que j’ai trouvée plus lourde. Alors certes, j’ai apprécié les explications sur toute cette loufoquerie ambiante. Cependant, je n’ai pas forcément adhéré au choix final du père, et je n’ai pu m’empêcher de ressentir de la détresse pour un narrateur qui assiste, impuissant, à la déclaration de ses propres parents qui lui annoncent que l’amour qu’ils se portent mutuellement supplante celui qu’il porte à leur enfant…
J’ai aimé la façon dont Olivier Bourdeaut parle de la folie, avec beaucoup de poésie, de douceur et d’amour. Il y a énormément de moments de joie dans la vie de nos personnages, et il y a aussi ces moments de doute et de douleur que le narrateur ressent, malgré son jeune âge, et même si son père essaie de les lui cacher.
Cette vision des maladies mentales, non comme une fatalité, mais comme une autre façon de voir la vie, m’a beaucoup touchée.
En conclusion
Je n’ai pas eu le coup de coeur tant attendu (et partagé par beaucoup) pour ce roman dont j’avais probablement beaucoup trop entendu parler. Néanmoins, c’était une lecture atypique qui ne ressemble à rien de ce que j’ai connu jusqu’à présent. J’ai adoré la première partie, très aérienne, loufoque et légère. J’ai en revanche moins apprécié la seconde partie plus lourde et inutilement dramatique à mes yeux. Une lecture que je vous recommande malgré tout !
La Parisienne
14 septembre 2018 at 9 h 33 min
Je l’ai lu à sa sortie et je ce fut une vraie claque ! Mais je comprend ton ressenti, parfois on entends tellement parler d’une chose qu’une fois découverte, cela n’a pas le charme que l’on s’attendait.
14 septembre 2018 at 9 h 34 min
C’est vrai que c’est un livre qui ne ressemble à aucun autre, alors je comprends l’emballement général. Mais j’avoue, j’en attendais encore plus. Je deviens super exigeante…
14 septembre 2018 at 9 h 38 min
Je pense que cette exigence est formatrice et permet de voir la façon dont notre vie de lecteur évolue…
14 septembre 2018 at 9 h 44 min
Oui totalement. Plus on lit, plus on affine nos goûts !
14 septembre 2018 at 17 h 17 min
Ca fait un moment que je me dis que je devrais lire ce livre !
17 septembre 2018 at 9 h 17 min
C’est peut-être le moment de t’y mettre alors :p
14 septembre 2018 at 21 h 56 min
Je ne suis pas du tout fan de la couverture moi non plus, mais je t’avoue que c’est un roman que j’ai failli lire plusieurs fois… Je me dégonflais à chaque fois car j’ai du mal avec les romans qui abordent la maladie, la souffrance. À voir si la plume de l’auteur vaut le coup ! Pour ça, je pourrais tenter. 😉
17 septembre 2018 at 9 h 17 min
Effectivement, on parle de maladie mais.. pas vraiment de souffrance, je trouve. En tout cas, c’est traité de façon très différente que ce à quoi on pourrait s’attendre ! Alors je t’invite à le lire quand même pour te faire une idée ;)
17 septembre 2018 at 21 h 44 min
Alors je le lirai, rien que pour me faire mon propre avis moi aussi. 😊 Il me tente depuis sa sortie, donc il va falloir me jeter à l’eau un jour ou l’autre pour ne pas regretter de ne pas l’avoir lu. 😉
18 septembre 2018 at 9 h 26 min
Exactement :)
18 septembre 2018 at 10 h 19 min
Oulalala la gaufre ! Ce roman me dit bien, j’ai vu qu’on le compare parfois à du Boris Vian et je suis absolument amoureuse de Boris Vian donc, ça m’intrigue moult !
Bisouuuus ma Mélu !
Kin
18 septembre 2018 at 10 h 41 min
C’est marrant, jamais je n’aurais pensé que tu aimerais lire ça. Et maintenant que tu fais référence à Boris Vian, c’est vrai que c’est comparable… Tu me diras ;)
18 septembre 2018 at 16 h 30 min
Yes ;D
19 septembre 2018 at 21 h 01 min
Comme toi, c’est un livre dont j’ai beaucoup entendu parler mais qui ne m’attire pas du tout (couverture et titre ne me font pas non plus envie!). Mais il vient de rejoindre ma PAL… donc comme toi j’espère apprécier!
24 septembre 2018 at 16 h 35 min
Ohoh ! Je lirai ta chronique alors, j’espère que tu aimeras ;) bonne lecture !