Félix et la source invisible
Éric-Emmanuel Schmitt

D’Éric-Emmanuel Schmitt, il me semble n’avoir lu que son succès Oscar et la Dame Rose. Un conte dont la douceur m’avait marquée ! J’ai eu la surprise de recevoir ce nouveau roman dans ma boîte aux lettres pour les fêtes de fin d’année, et je remercie les éditions Albin Michel non seulement pour cette lecture, mais également pour la merveilleuse rencontre que j’ai pu partager avec l’auteur.

Le résumé

Félix, 12 ans, est désespéré. Sa mère, la merveilleuse Fatou, qui tient à Belleville un petit bistrot chaleureux et coloré, est tombée dans une dépression sans remède. Elle qui incarnait le bonheur n’est plus qu’une ombre. Où est passée son âme vagabonde ? Se cache-t-elle en Afrique, près de son village natal ? Pour la sauver, Félix entreprend un voyage qui le conduira aux sources invisibles du monde.

Mon avis

Comme Oscar et la Dame Rose, le narrateur de ce roman est un enfant. Il s’appelle Félix, et il vient d’apprendre tout à coup que sa maman est morte, même si elle est encore bien en vie devant lui. C’est l’une des premières révélations de ce livre qui va nous emmène sur les terres d’Afrique, auprès des origines de Fatou et de son fils Félix.

J’ai beaucoup aimé plonger dans ce roman, c’est une lecture qui ne m’a demandé aucun effort. Eric-Emmanuel Schmitt a cette faculté de nous happer dans son univers en quelques phrases seulement, et il n’est pas besoin de beaucoup de mots pour nous décrire les personnages qui nous deviennent très vite familiers.
J’ai adoré découvrir les proches de Félix et de Fatou, ces « piliers de bar » si dissemblables et pourtant si unis, un peu comme une famille. Je les ai trouvés touchants, tous à leur façon, avec probablement une petite préférence pour la dévouée Madame Simone.

La deuxième partie du roman nous emmène en Afrique, et cette partie se révèle plus spirituelle que la première, plus énigmatique, plus imagée. Je dois avouer que j’ai moins accroché à cette partie de l’intrigue, même si la métaphore est assez claire. J’ai préféré l’aspect « humain » de la rencontre avec les personnages du début, davantage que l’aspect « psychologique » de ce retour aux sources.
Je sais que la spiritualité tient une grande place dans les récits d’Eric-Emmanuel Schmitt. J’aime les images dont il use pour faire passer ses messages, les métaphores auxquelles il fait appel. Mais ce que je préfère chez cet auteur, ce sont ses personnages.

En conclusion

J’ai beaucoup aimé la galerie de personnages que nous présente Félix et la source invisible. J’ai adoré découvrir le café de Fatou et les drames qui s’y jouent. Cependant, j’ai moins accroché à la deuxième partie de ma lecture, plus axée sur la spiritualité et l’ésotérisme. Eric-Emmanuel Schmitt prouve encore une fois ses talents d’auteur et de conteur à travers cette douce histoire que j’ai pris plaisir à découvrir.

La Parisienne