9782266175968

 

La Voleuse de livres,
Markus Zusak, 

Ma note : 13/20

J’ai d’abord eu envie de voir le film adapté du roman La Voleuse de livres lorsque j’ai vu les affiches dans le métro parisien (une fois n’est pas coutume). Ma note vous semblera un peu sévère, je vais vous l’expliquer.

Mon résumé

Liesel n’est qu’une enfant lorsque sa mère l’emmène avec son petit frère dans un train vers une famille d’adoption allemande. Cependant, au cours du voyage, le frère de Liesel meurt brutalement. Ce sera la première fois que la jeune fille croisera la Mort, mais pas la dernière… Arrivée rue Himmel, Liesel rencontre Hans et Rosa, ses « parents nourriciers », mais aussi Rudy, et plus tard, Max, un juif qu’elle cachera dans son sous-sol… ce qui lui vaudra de devenir une secoueuse de mots, et avant ça : une voleuse de livres.

Mon avis

 Je crois que j’attendais un peu trop de ce livre lorsque je l’ai commandé. Très bien noté et magnifiquement critiqué partout où je passais, et puis, adapté au cinéma… Evidemment, mes attentes étaient très hautes, et malheureusement, n’ont pas été pleinement comblées. Un roman sur la guerre, du côté des civils… ce sont des sujets relativement courants, et dont on souhaite généralement sortir bouleversé. Ayant récemment lu Momo des Halles de Philippe Hayat – une lecture dont j’étais, justement, sortie suffisamment bouleversée pour n’avoir rien lu d’autre au cours de la semaine qui suivit -, j’espérais de La Voleuse de livres qu’il me procurerait les mêmes sensations.

Je ne peux pas dire que je n’ai pas aimé l’histoire, ce serait mentir. Bien sûr, j’ai été touchée par Liesel, par Rudy, et par MAX surtout. Ce personnage est mon préféré du roman. Quant à Hans, c’est le genre d’hommes dont on se plait à imaginer l’existence dans un tel contexte. Un homme comme il en faudrait plus. Un homme au regard d’argent, au coeur d’or, et à l’âme légère… Le point fort du récit, c’est indéniablement la poésie qu’il dégage. J’ai beaucoup aimé le langage emprunté par la narratrice – la Mort, rien que ça ! Un choix audacieux, un point de vue totalement inédit. L’insertion de la Secoueuse de mots m’a énormément plu. Ce fut, pour moi, le meilleur passage de tout le roman. L’apologie du pouvoir des mots. La poésie expliquant la haine raciale, l’antisémitisme et la montée du nazisme. La justification du roman, en somme.
J’étais très séduite lorsque j’ai tourné les premières pages. Et puis, finalement, la lecture a un peu traîné en longueur… j’ai mis pratiquement deux semaines à engloutir les six cents pages. A aucun moment je ne me suis dit « Oh ! Allez, encore un chapitre et promis j’arrête pour ce soir ! ».  J’ai également été dérangée par les ellipses temporelles très fréquentes qui ont rendu ma lecture souvent confuse. J’avais du mal à comprendre la chronologie. J’attendais d’être surprise, mais les prolepses m’ont constamment gâché ce plaisir. Autre détail : j’ai d’abord apprécié les petits encadrés dont regorge le roman. Mais au bout d’un moment, j’ai fini par m’en lasser. Je suis une fainéante : mon oeil était fatigué de devoir voyager autant sur les pages. J’aurais pu être davantage émue du sort des personnages. Je mentirais si je disais que je n’avais pas la gorge nouée lors des cinquante dernières pages. Mais j’ai finalement été incapable de franchir l’espèce de distance qui m’a tenue éloignée de Liesel tout au long du roman, sans savoir vraiment justifier pourquoi.

En conclusion

Je suis sûrement un peu stricte avec La Voleuse de livres qui est un livre plutôt bon. Malheureusement, j’en attendais trop pour n’avoir pas été déçue en comparaison de d’autres lectures du même genre. Je mise désormais sur le visionnage de l’adaptation cinématographique.

La Parisienne