Cela fait quelques temps que l’idée de cet article me germe dans la tête. Quelques temps que je pense à vous le taper, que je le construis, mais le sujet est tellement vaste que j’ai voulu prendre le temps de m’y attaquer à tête reposée. Aujourd’hui, plus que jamais, je ressens le besoin de vous parler de féminisme.
Beaucoup d’entre vous le savent, je suis féministe, et j’ai d’ailleurs créé un club de lectures féministes en août 2017. Un groupe qui comporte plus de 500 membres à ce jour ! Je vous en reparlerai plus tard dans cet article. C’est un fait dont je n’ai pas honte, c’est quelque chose qui me définit, et, c’est vrai, je le revendique. J’ai presque du mal à comprendre qu’on puisse ne pas être féministe. Mais la vérité, c’est qu’il y a beaucoup de définitions très différentes et très variables du féminisme, différents degré également, qui font qu’aujourd’hui… se revendiquer féministe, c’est presque mal vu.
Avant toute chose, laissez-moi vous donner ma définition du féminisme : il s’agit un mouvement qui vise à atteindre l’égalité des droits entre les hommes et les femmes. Rien de plus. Alors, à partir de là, comment pouvez-vous ne pas être d’accord avec ça ? Comment pouvez-vous souhaiter que votre femme, votre fille, votre soeur, n’ait pas le même salaire que vous ? C’est à mes yeux inconcevable. Tout comme il est inconcevable de tourner le dos à une personne pour son orientation sexuelle ou sa couleur de peau. Malheureusement, j’ai conscience que tout le monde ne partage pas mon avis, c’est pour cela qu’il est très important de faire de la pédagogie (et ça passe par cet article) : lire des ouvrages qui nous confrontent aux problèmes liés au sexisme, regarder des documentaires, confronter les points de vue, s’interroger sans cesse, ne pas considérer comme acquis des comportements qui au fond nous dérangent…
Je voudrais revenir avec vous sur les sujets marquants dans ma vie de femme. Comment ai-je pris conscience de ces problèmes ? Car je ne suis pas née avec une conscience féministe. Même si j’ai été élevée sans aucun sexisme, nous ne pouvons malheureusement pas échapper aux carcans de la société dans laquelle nous évoluons. Voici donc mon parcours, l’évolution de mes réflexions.
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Le harcèlement de rue
Mon féminisme s’est déclenché lorsque j’ai emménagé à Paris. J’avais 20 ans, je venais d’une petite ville tranquille dans laquelle rien ne m’avait jamais dérangée, et j’ai commencé à prendre conscience de certaines choses qui me posaient problème. En premier lieu : les hommes qui se retournaient sur mon chemin dans la rue pour me siffler, et me faire des commentaires dégradants sur mon physique. Au cours de mes premières années dans la capitale, je ne me sentais pas en sécurité. Je ne sortais pas tard le soir, je faisais attention à ma tenue (pas de jupe, pas de robe, pas de talons), j’évitais les petites ruelles sombres et désertes, je gardais mes clés bien enfoncées dans mon poing « juste au cas où ».
Je pourrais vous raconter tellement d’anecdotes à ce sujet, comme la fois où je me suis retrouvée dans un wagon de métro vide et que deux hommes se sont installés à côté de moi et ont commencé à parler de tout ce qu’ils aimeraient me faire à voix haute. Ou encore cette fois où je suis faite insulter parce que j’avais répondu à un homme qui a fini par renverser sa bière sur mon amie qui m’a défendue. Ou encore les nombreuses fois où je gardais mes écouteurs sans musique bien enfoncés dans les oreilles pour veiller à ne pas me faire agresser. Et puis ces frotteurs dans le métro… bref. Il y en aurait beaucoup à évoquer. Je me rappelle également cet article qui avait fait l’objet de tant de commentaires, où je vous rappelais ma fatigue d’être une fille. Une fatigue à laquelle les hommes ne sont pas confrontés. Enfin, pas tous les hommes, je nuance. Car malheureusement, certains peuvent l’être (pour leur orientation sexuelle, leur couleur de peau, etc.).
J’ai donc commencé à me plaindre de cette situation. Sur Facebook. Premier lieu où j’ai commencé à exprimer mes pensées, sans avoir conscience qu’il s’agissait (déjà) de féminisme. Premier lieu où j’ai pu me confronter à des gens qui m’ont gentiment recalée dans ma petite case de « femme ». Premier lieu où l’on m’a prise pour une furie qui osait réclamait des droits, qui osait se plaindre d’être une femme. Premier lieu où l’on m’a reproché mon « extrémisme ». Et dire que ce n’était qu’un lieu où j’échangeais avec mes « amis »…
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L’éducation
Progressivement, j’ai pris conscience de beaucoup de choses, notamment sur le plan de l’éducation. Vous aussi, vous avez dans votre famille le cas de petites filles que l’on habille en rose et à qui l’on offre des poupées, et de petits garçons que l’on habille en bleu et à qui l’on offre des voitures ?
Quand j’étais petite, je rêvais d’avoir une voiture télécommandée. J’en mourrais d’envie, mais pourtant, c’est un secret que j’ai gardé enfoui en moi pendant de très longues années. Et vous savez pourquoi ? Parce que « les voitures, ce sont les jouets des garçons ». En soumettant une telle demande à mes parents, j’avais peur qu’ils me prennent pour un garçon. Maintenant, je me demande bien quelles conséquences cela aurait pu avoir. Au pire, je risquais juste qu’on me rit au nez, non ? Eh bien, cette peur était tellement enracinée en moi que j’ai attendu mes 16 ans avant de le confier à mes parents. Et ce jour-là, mon père m’a offert une voiture télécommandée, et j’étais aussi ravie qu’une enfant. Pourtant, jamais je n’ai été élevée avec l’idée que les filles ne pouvaient pas faire des activités de garçons. La société s’est chargée de me l’enseigner.
Mon amie Marie vient récemment d’avoir un bébé. Elle nous confiait la dernière fois la difficulté de trouver des vêtements pour petite fille qui ne soient pas roses. Dès la naissance, les petites filles sont conditionnées pour être des princesses, prendre sur elles, ne pas faire trop de bruit, être discrètes. Là où l’on enseigne aux garçons à être forts, ne pas pleurer, chahuter. Pourquoi de telles différences ?
Il y a vraiment beaucoup de progrès à faire dans ce domaine. A commencer par de la sensibilisation. J’ai autour de moi plusieurs amies qui ne veulent pas d’enfants (et c’est leur droit, la société ne devrait pas leur imposer le « tu finiras par changer d’avis », comme si avoir des ovaires leur imposait l’instinct maternel.). Ce n’est pas mon cas : je veux des enfants, j’en ai toujours voulu. Parce que j’ai à coeur de leur transmettre ces valeurs : une éducation sans sexisme, féministe. Je veux avoir une fille pour lui apprendre qu’elle peut faire autant qu’un garçon. Je veux avoir un fils pour lui apprendre qu’il a le droit de pleurer s’il a mal. Je pense que cette génération à son tour fera évoluer les choses, et que le temps fera son oeuvre.
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Les violences gynécologiques
Inévitablement, après les problèmes d’éducation, je me suis intéressée aux violences gynécologiques. Un problème dont on parle de plus en plus ces derniers temps, ENFIN ! Dois-je seulement vous rappeler en quelle année l’IVG est devenue légale en France ? 1975, pour ceux qui l’ignorent (merci Madame Veil !).
Avez-vous déjà entendu parler du point du mari ? Pour ne citer que lui. Lorsqu’une femme subit un accouchement, il se peut qu’elle subisse un déchirement. Et que les gynécologues recousent… un peu plus que prévu, pour favoriser le plaisir sexuel du mari. Un point de suture supplémentaire et pas nécessaire, appelé « point du mari », qui peut se révéler atrocement douloureux pour la jeune maman. Le plaisir du mari passe avant celui de sa femme…
Et les épisiotomies forcées ? Par « confort » pour les gynécologues, combien d’épisiotomies sont pratiquées alors qu’elles sont loin d’être nécessaires ? Le nombre est tout simplement ahurissant. Des statistiques qui donnent presque envie de ne pas faire d’enfants…
Être une femme nous confronte à ces problèmes que les hommes ne connaissent pas et ne connaîtront jamais. Le sentiment d’injustice qui s’emparait progressivement de moi a fini par enfler lorsque j’ai découvert tout cela. Des choses auxquelles je n’avais pas encore été confrontées et qui seraient pourtant un problème que j’allais devoir affronter un jour. Pourquoi ? Parce que je suis une femme.
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Les violences sexuelles
Par association d’idée, j’en arrive aux violences sexuelles. Probablement le sujet le plus personnel et le plus universel qui soit dans cet article, pourtant. Je ne vais pas vous partager les enseignements de la vague #MeToo, vous êtes sûrement déjà au courant. J’étais bien évidemment l’une de ces personnes, moi aussi. Agression sexuelle, viol. Il est difficile de poser ces mots, impossible de les retirer une fois posés.
Je ne suis pas ici pour témoigner de mon expérience personnelle sur le sujet, mais comme malheureusement beaucoup de femmes qui liront cet article, c’est une chose à laquelle j’ai été confrontée, et à laquelle je n’ai pas forcément su réagir. J’ai envie de me battre pour que toutes les femmes (plus ou moins jeunes) aient les moyens de se défendre contre ça. Et cela passe évidemment non seulement par la pédagogie (expliquer ce qu’est un viol) mais également par la sensibilisation. Inculquer de nouvelles notions dans les lycées tel que le viol conjugal, le slutshaming. Recentrer la responsabilité des violences sexuelles sur l’agresseur, et non sur la victime. Jamais sur la victime.
Je crois qu’à partir de ce jour-là, j’ai su que j’étais féministe. Et que le féminisme a été une véritable bouée de sauvetage à laquelle je me suis accrochée. Je voulais aider. Je voulais être utile. Je voulais faire quelque chose. Je voulais faire bouger les choses, évoluer les mentalités.
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Le sexisme au travail
Dans mon parcours, après mes études, j’en suis évidemment arrivée à la case « vie professionnelle ». Comment ignorer toutes les discriminations subies par les femmes au quotidien ? Moins de femmes embauchées car – oups – les femmes portent les bébés. Des femmes moins payées parce que… eh bien, ce sont des femmes. A boulot égal, pas de salaire égal pourtant. J’ai déjà eu cette discussion avec un ami qui me soutenait qu’à compétences égales, il était normal d’embaucher un homme plutôt qu’une femme, car la femme pouvait poser un congé maternité. Pardon ?
L’une des solutions est toute trouvée : il faut militer pour le congé paternité. Parce que l’égalité passe aussi par là !
Et puis, je pose juste cette information là, parce que je ne savais pas vraiment où la poser : les femmes n’ont le droit de vote que depuis 1944. Le droit de porter des pantalons depuis 2013 (oui oui ! Jusqu’alors, une loi interdisait le port des pantalons aux femmes !). Le droit d’avoir un compte en banque depuis 1965. Et donc d’être indépendante financièrement depuis moins de 100 ans. Voilà.
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La charge mentale
En dehors de la sphère professionnelle, le féminisme est également nécessaire à la sphère privée. J’en parlais précédemment au sujet des viols conjugaux, mais à une échelle bien moins douloureuse, d’autres attitudes de la vie quotidienne nécessitent également un petit coup de balai. Combien de mes amies font la cuisine pendant que leur mec regarde le foot… Combien de mes amies s’occupent du ménage tandis que leur mec bricole… Oui, même dans des cercles d’intimité intelligents et cultivés, ce genre de schéma se reproduit. Moi-même, il y a quelques années, je l’ai reproduit. Aujourd’hui, je sais que je ne suis plus prête à tolérer ce genre de comportement dans mon environnement personnel.
Attention, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : on peut être une femme et aimer cuisiner. J’en parlerai plus longuement dans le prochain paragraphe. Mais ce n’est pas parce que l’on est une femme que l’on DOIT aimer cuisiner.
C’est par le biais d’une bande dessinée d’Emma que j’ai découvert le terme de « charge mentale ». Et j’ai eu l’impression de mettre le doigt sur quelque chose de très familier. Vous savez, cette impression qu’a la femme de penser à tout à la place de l’homme. Cette double journée qu’elle doit subir, après être rentrée du boulot, en effectuant son devoir de femme à la maison : cuisiner, nourrir les enfants, faire la lessive, etc. C’était donc ça, la charge mentale.
Puisque nous en sommes à la « sphère privée », je tiens à partager avec vous une information que je trouve essentielle : les hommes, lorsqu’ils se marient, ont le droit de prendre le nom de leur épouse. C’est une information très importante je trouve, et pas suffisamment diffusée. Pour moi, en tout cas, elle a de la valeur : n’ayant que des cousines, mon nom de famille risque de s’éteindre avec ma génération. Pour veiller à le transmettre, j’aimerais donc que mes enfants portent mon nom, tout comme mon mari. Pensez-vous que je réussirai un jour à trouver la perle rare qui acceptera cette concession ? Je le souhaite de tout mon coeur.
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Être une « mauvaise féministe »
On en arrive à un gros cas de conscience auquel je suis confrontée à peu près chaque jour de ma vie. J’ai beau savoir que la société me dicte d’aimer le rose et que c’est probablement pour cette raison que je l’ai intégré… j’aime le rose. Mais c’est mon droit. Tout comme j’aime me maquiller, me revendiquer « princesse », porter des robes, des jupes, des talons, cuisiner… Et ça ne m’empêche pas d’être féministe. J’aime aussi qu’on me tienne la porte, par exemple, cette « galanterie » que j’appelle personnellement de la « politesse ». Est-ce que ça m’enlève mon féminisme pour autant ? Est-ce que mes convictions en sont ébranlées ? Pas le moins du monde.
J’ai un peu plus de mal en revanche avec la vision de mon corps. Je sais pertinemment que je le déteste à cause du regard de la société. A cause de la publicité, de l’image de la femme qui se répand à la télévision ou dans la rue à longueur de journée, je n’y peux rien. Lutter contre les a priori sur mon poids, sur mon corps, sur mon image, c’est compliqué à gérer. Et je n’y arrive pas autant que je le souhaiterais.
Dans mon féminisme personnel, il me reste encore des combats à mener, et celui-ci en fait partie.
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Le club de lectures féministes
De toutes ces réflexions m’est venue l’envie de me familiariser avec des ouvrages féministes. Et je me suis rendu compte que je ne savais pas où en trouver ! C’est alors que l’idée de créer le club de lectures féministes a pointé le bout de son nez. Un endroit où je pourrais discuter avec des personnes intéressées par les mêmes idées et réflexions que moi, où je pourrais soumettre des propositions de lectures pour élargir mon opinion, où l’on pourrait m’en donner… C’est ainsi qu’est né le club.
Et bien vite, nous en sommes venues à ne pas nous restreindre aux lectures. Le club permet d’aborder des sujets d’actualité, des questions que nous souhaitons poser aux autres, des réflexions qui nous traversent. Nous n’avons de cesse de nous interroger, et c’est un premier pas vers l’égalité. Ne jamais considérer comme acquis des comportements que nous avons intégrés depuis toujours est l’une de mes priorités, et ce groupe sert à me le rappeler.
J’ai trouvé dans ce club que j’ai fondé un accueil bienveillant, je me suis sentie écoutée, comprise, bien moins isolée que ce que je pensais. Enfin, je parlais à des personnes dont les convictions étaient similaires aux miennes ! Et enfin, ces personnes me répondaient avec intelligence. J’étais loin des premiers affrontements tâtonnants sur Facebook avec des gens pour qui le féminisme était aussi important que leur dernière chaussette sale… Je suis fière du petit groupe que nous constituons, je suis heureuse d’avoir su composer une communauté comme celle-ci. Et si vous voulez nous rejoindre, n’hésitez pas.
Pour aller plus loin, quelques lectures :
– Nous les filles de nulle part, Amy Reed
– Libérées, Titiou Lecoq
– Chère Ijeawele, Chimamanda Ngozi Adichie
– Nous sommes tous des féministes, Chimamanda Ngozi Adichie
– Une fille facile, Louise O’Neil
– liste à compléter avec vos (nombreuses) suggestions en commentaire !
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Ma volonté avec cet article a été de vous montrer que le féminisme n’est pas un gros mot, ni une insulte. Mais qu’il a une nécessité, un but, une raison de vivre. J’ai balayé des sujets qui me sont chers, mais la liste est loin d’être exhaustive. Je vous invite à me signaler en commentaire si vous souhaitez que je propose de nouveau ce genre d’article si jamais l’occasion se présente. Je sais pertinemment que j’ai oublié beaucoup de thématiques dont j’aurais pourtant aimé vous parler.
Aujourd’hui encore, j’ai du mal à faire accepter mon identité de « féministe » à mes proches. Beaucoup me voient comme une extrémiste, et cette idée me blesse énormément, car ce n’est pas vrai. Je veux simplement avoir des droits, les mêmes que les hommes. Non seulement pour moi, mais aussi pour mes proches, et pour mes enfants plus tard. Je veux vivre dans un monde plus juste.
J’ai appris à accepter l’idée que certaines personnes me « catégorisent » avec cette « étiquette ». Féministe, c’est un titre, un mot, un rôle que j’assume et dont je suis fière. Principalement envers les gens que je rencontre. Je suis fière d’avoir des convictions et de me battre pour les faire entendre. Mais c’est plus difficile lorsque je ne me sens pas soutenue par mon entourage, qui ne me comprend pas. Car moi non plus, je ne les comprends pas. Un jour que j’espère très prochain viendra, et j’espère être là pour pouvoir montrer l’utilité de ce combat.
Je ne fais pas cela pour jouer un rôle, pour me donner de l’importance, pour être quelqu’un ou que sais-je. Je suis presque tentée de dire que « mes convictions ne concernent que moi », mais c’est faux. Oui, j’ai envie de les montrer, de les partager. Parce que c’est un combat que je sais juste. Parce que j’ai sincèrement l’impression d’être utile, et je pense que chacun d’entre nous à son échelle peut contribuer à établir une société plus juste. Il n’y a pas de petit geste pour éradiquer le sexisme, nous pouvons tous y participer.
La Parisienne
16 novembre 2018 at 21 h 12 min
Superbe ton article ! Je suis tellement d’accord avec toi quand tu dis qu’on peut être féministe et princesse !
D’ailleurs, pour moi un des meilleurs visages du féminisme est Emma Watson et je me souviendrai toujours d’une interview où on lui a demandé « féministe ou humaniste ? » et qu’elle a répondu « c’est la même chose, c’est l’égalité ».
Un jour je participerai à un de tes book Club qui me font envie même si je suis un peu loin…
❤️
16 novembre 2018 at 21 h 19 min
Oh oui ! J’ai oublié de mentionner Emma Watson ! C’est une personne tellement inspirante et qui a tant contribué à mon cheminement féministe…
Tu es la bienvenue, viens quand tu veux. ❤️ peut être faudrait il que j’organise une rencontre un dimanche après-midi par exemple pour changer ! Ou autour d’un brunch ! Ça pourrait être chouette. :)
16 novembre 2018 at 22 h 19 min
Han oui ! Un dimanche ce serait super ! En soit je ne suis qu’à une heure de Paris mais ne n’aime pas trop le train très tard, quand il fait nuit…
17 novembre 2018 at 9 h 06 min
Je vais voir ce que je peux faire pour toi ma petite dame ;)
16 novembre 2018 at 21 h 20 min
Ton article est magnifiquement bien écrit, et en tant que femme, mais aussi en tant qu’être humain tout court, je veux te dire que je suis avec toi de tout coeur ! J’avoue que je n’ai pas une part très active au sein du groupe de lecture, mais je le suis, et j’essaie de noter les titres qui sont mis en valeur.
Ce qui me chagrine dans la condition des femmes aujourd’hui c’est que, bien souvent, les femmes plus souvent que les hommes finissent dans une case pré-définie : la féministe, la carpette, la masculine (aussi idiot que ce soit), la pouffe… J’étudie l’émergence du roman féministe en France, et je peux voir qu’à chaque fois qu’une femme-type (notamment le « bas-bleu », la femme qui écrit) se fait critiquer, elle est renvoyée à son sexe, ce qui n’est pas du tout le cas pour les hommes. Il y a tellement de préjugés qui prennent racine dans le XIXème siècle et qui sont encore des boulets aujourd’hui ! Le travail promet d’être long…
17 novembre 2018 at 9 h 05 min
Merci beaucoup pour ton commentaire !
Oui, je suis d’accord avec toi : on nous fait entrer dans des cases. Les gens ont beaucoup d’idées reçues vis-à-vis du féminisme et je trouve ça tellement dommage… Je me sens incomprise, même par mes propres proches parfois.
17 novembre 2018 at 9 h 35 min
Courage <3
16 novembre 2018 at 21 h 55 min
En fait, je n’ai pas grand chose à ajouter, tu as tout dit. Je suis une féministe et je l´ai toujours assumé. La chance que j’ai est d’avoir une famille qui comprend et partage ces valeurs. Même mon père est un fervent défenseur de l’égalité des femmes même si parfois, il peut avoir un côté machiste. Mais là encore, c’est une question d’éducation.
C’est dingue de voir cet article car pas plus tard que mardi, avec mes élèves, on a parlé de Wonder Woman et du fait qu’elle était féministe (c’est pas moi qui le dit, c’est un élève). Me voilà rendue à leur expliquer ce qu’est le féminisme. Le jeune garçon à l’origine de la question m’a remerciée car en fait, ma description est bien meilleure que celle qu’il avait entendu (je n’ai toujours pas compris le sens de sa réponse).
Bref … tout ça pour dire que ton article est criant de vérité et qu’il serait bien de le lire. Ça ne changera probablement pas le monde mais au moins, ça permet de mieux comprendre certaines choses.
Bises ma jolie.
17 novembre 2018 at 9 h 06 min
Il faut enseigner ce qu’est le féminisme pour lutter contre les idées reçues et l’image de la « grosse furie de féministe ». C’est souvent de l’ignorance de la part des gens.
Merci beaucoup en tout cas pour ton commentaire ma belle !
17 novembre 2018 at 5 h 42 min
Moi, je suis de la génération d’avant, de celle de vos mères. J’ai bénéficié des luttes des premières féministes : j’ai pu me faire bronzer sur une plage les seins nus, si je le voulais. M’accomplir dans la vie professionnelle au prix d’une charge mentale importante, c’est vrai, mais toujours être indépendante et libre. J’ai pu faire des enfants sans épouser leur père et sans être au banc de la société, etc… Seulement, voilà, je reste ébahie devant le recul des droits des femmes ! Les lois évoluent mais la société régresse. L’IVG recule, la contraception est de plus en plus critiquée pour revenir à des méthodes soit disant naturelles (?) On ne voit toujours pas se développer une solidarité devant les « relous » de la rue et on n’intervient toujours pas lorsqu’on constate dans la vie quotidienne un comportement déplacé, agressif ou plus …Ce que je veux dire, c’est qu’il s’agit de conserver les droits acquis et de toujours se battre pour eux! L’égalité n’est pas la norme de part le monde. Des femmes françaises de plus en plus nombreuses adoptent elles même la cage qui les enferme ( port du voile, acceptation du rôle supérieur de l’homme, etc.) Et, elles osent parler elle aussi de féminisme ! ( Voir les réseaux sociaux) . Une parlementaire femme irlandaise a été obligée d’exhiber un string en dentelle pour faire comprendre que de le porter, sous ses vêtements, n’était pas un signe de consentement ! …Je suis effarée de ce recul ! Nous avons élevé nos enfants en leur montrant un père et une mère égaux et la société nous démontre chaque jour le recul de ces acquis! Alors, oui, il faut se battre pour le féminisme en tant que égalité pour tous mais, il faut réfléchir à ce retour qui s’amorce car de nouvelles armes sont à inventer et vite ! Très vite !
17 novembre 2018 at 9 h 08 min
Tu mets le doigt sur un sujet très important que je n’ai pas souligné en effet : le recul du progrès féministe. C’est vrai qu’on constate un manque de soutien et de solidarité entre femmes. Ca fait peur.
17 novembre 2018 at 8 h 20 min
Merci pour ce bel article ! Tu y expliques vraiment bien ton opinion et je la partages totalement ! Ce groupe est un lieu où j’adore vous lire (même si j’avoue que je commente assez peu), car il permet de réfléchir sereinement à certains propos, certaines questions, certaines actualités. Tu as parfaitement le droit de revendiquer le droit d’être féministe et d’être une princesse ! Le plus important : soit fière d’être toi !!! Après le regard de la société et de son entourage peut être très (trop) lourd à porter (je connais la situation), maintenant sache bien que ça commence enfin à faire son bout de chemin, que les consciences s’éveillent tout doucement ! La route est encore longue avant l’égalité, soyons optimiste et solidaire !
Sois fière de tes opinions, n’hésite pas à te battre pour elle, il y a plein de personnes qui te soutiennent aussi !
Prends bien soin de toi Ma Jolie, et dans la mesure du possible « blinde » toi contre ces attaques infondées ! (Je sais que c’est difficile j’en ai encore 3 au travail en deux semaines, et mercredi j’ai carrément fondu en larmes car j’étais à bout). Courage ! Des bisous
17 novembre 2018 at 9 h 09 min
Ton commentaire est adorable, et je n’ai qu’une seule chose à te répondre : merci de tout coeur. <3
17 novembre 2018 at 9 h 35 min
Très bel article. Pour le côté rose des vêtements de bébé j’a
17 novembre 2018 at 9 h 42 min
Très bel article. Bon j’avoue que pour le côté rose/bleu des vêtements de bébé j’ai joué le jeu pour mes enfants car j’en avais marre qu’on me demande à chaque fois si c’était un garçon ou une fille !!! Ma fille a 8 ans elle a commencé le foot cette année seulement parce qu’elle avait peur que les autres se moquent d’elle, elle a attendu que des copines le fassent et en voyant que personne ne se moquait elle s’est lancée. Je ne suis pas fan du foot en général mais si c’est ce qui plait à mes enfants je les laisse faire. Ma fille aime les dinosaures et joue avec son grand frère à des jeux de fille aussi. Mon fils a 10 ans et joue à la coiffeuse avec sa soeur il se fait coiffer et se laisse mettre des barrettes dans les cheveux. Il aime aussi cuisiner. Je pense qu’il est de notre devoir d’éduquer la génération à venir à être plus respectueuse des autres. En tous cas bravo pour ton article 😘
18 novembre 2018 at 12 h 12 min
Je pense qu’il est « moins difficile » pour une petite fille de faire du foot que pour un petit garçon de faire de la danse… Il y a une vraie évolution à faire intégrer à ce niveau-là je trouve ! Ca serre le coeur de voir des enfants qui s’empêchent d’exprimer leurs désirs à cause de la société, surtout à un si jeune âge…
Les enfants fonctionnent aussi beaucoup par mimétisme, s’ils voient leur papa cuisiner, ils reproduiront le schéma sans se poser de question. :)
17 novembre 2018 at 9 h 56 min
Merci de ton article qui déculpabilise bon nombre d’entre nous !
Je suis choquée d’apprendre de telles choses comme le point du mari, qui me révolte et que je ne connaissais pas !
Je ne savais pas qu’un homme en se mariant pouvait prendre le nom de son épouse, cela vient de déclencher une discussion avec mon amoureux et nous nous sommes mis d’accord. Si un jour on se marient, nous prendrons les deux noms. Deja que garder mon nom était non négociable intégrer mon amoureux et encore plus symbolique !
18 novembre 2018 at 12 h 10 min
Merci beaucoup de m’avoir lue :)
Oh c’est super comme décision ! Je suis contente d’avoir pu t’apprendre quelques petites choses grâce à cet article alors :)
17 novembre 2018 at 14 h 02 min
Il est super ton article, vraiment très intéressant. De mon côté, j’aime bien me décrire comme « une féministe qui se rase les jambes » 😂 même si je n’aime pas le rose mais je pense qu’on a le droit de faire comme on veut. C’était à dire que l’on ne soit pas obligée de faire comme les hommes pour pouvoir être féministe. Quand je vois la nouvelle vague de jeune femme humoriste, j’ai un peu de mal. Pas besoin d’être trash, on peut accepter aussi notre sexe, sans être dans la résignation au contraire. Quand je vois aussi les personnages féminins dans les marvel et que j’entends « ouah c’est trop bien, elles se battent comme des hommes », je ne pense pas que ce soit le but du féminisme. Pour moi, ça serait juste une besoin de respect et d’écoute de l’autre, et ça vaut pour toutes les formes de discrimination.
18 novembre 2018 at 12 h 10 min
J’adore cette expression ! Moi aussi je suis « une féministe qui se rase les jambes » ahah :)
Quand tu parles des humoristes, tu penses à qui ?
Oui je suis d’accord avec toi. Pour moi dans le féminisme il y a une notion d’égalité et de respect, pas d’imitation ou de supériorité…
18 novembre 2018 at 14 h 53 min
Blanche Gardin et compagnie !
19 novembre 2018 at 9 h 30 min
Et compagnie ? (ahah désolée mais je ne connais pas du tout le monde de l’humour…)
19 novembre 2018 at 9 h 32 min
Non moi non plus mais j’ai vu un reportage sur plusieurs (dont je n’ai pas retenu le nom) et elles étaient super vulgaires. Je ne vois vraiment pas le but d’être vulgaire à ce point là…
17 novembre 2018 at 16 h 30 min
Ah, cet article m’a fait un bien fou, car je pense exactement comme toi ! :) Je suis une féministe depuis quelques années maintenant et ça fait du bien de voir ce genre d’article, alors un grand : MERCI ! :) <3
18 novembre 2018 at 12 h 08 min
Merci à toi de m’avoir lue !!! Ce genre de commentaires fait chaud au coeur, je me sens tellement moins seule. <3 Alors merci ;)
18 novembre 2018 at 16 h 14 min
Merci à toi aussi, car moi aussi, grâce à ton article, je me sens moins seule ! :) <3
17 novembre 2018 at 18 h 39 min
Tout simplement MERCI pour ce MAGNIFIQUE article !
J’espère que de nombreuses personnes te liront car tout ce que tu évoques est très très importants (important à rappeler, important à en prendre conscience, important à défendre…), et tu as raison, le féminisme n’est pas un gros mot !
18 novembre 2018 at 12 h 08 min
Merci pour ton soutien <3 Il me paraît impensable qu'on puisse ne pas être d'accord avec ça..
18 novembre 2018 at 14 h 53 min
Un superbe article très bien écrit !!
Merci et j’espère que beaucoup liront ton texte…
Le féminisme n’est pas un gros mot !!!
19 novembre 2018 at 9 h 31 min
Merci beaucoup Céline !
19 novembre 2018 at 10 h 29 min
A reblogué ceci sur Tendance Chieuseet a ajouté:
Est-ce qu’il est vraiment nécessaire d’ajouter quelque chose ?
21 novembre 2018 at 14 h 18 min
Ton article est définitivement très complet ! Quand j’ai pris le temps de le lire, il m’a fallu du temps pour revenir le commenter. Parce qu’il permet aussi de réfléchir sur notre manière de vivre. Je me considère comme féministe, même si, à bien des égards, je n’applique pas toujours les comportements que je défends. Une de mes amies a accouché cet été et nous a annoncé fièrement que son fils aurait son nom de famille à elle et non celui-ci de son compagnon. Cela m’a donné matière à réfléchir car n’ayant qu’une sœur, mon nom de famille est voué à disparaître. C’est peut-être totalement bête mais c’est mon identité et j’ai du mal à accepter de voir ce qui fait ma famille depuis des années s’arrêter. Enfin bref, ce sont des « détails » mais voilà, je trouve que ton article nous amène à nous questionner, nous interroger sur ce qu’on a envie réellement d’être, de défendre et c’est important. Alors, merci :)
22 novembre 2018 at 10 h 08 min
Merci à toi de m’avoir lue Anouk ! C’est vrai que la question de l’identité est très importante pour moi aussi, et avec cet article je remarque que nous sommes peu à savoir qu’un mari peut prendre le nom de son épouse. C’est quelque chose de très important pour moi également, quand on se dit que ce nom a survécu pendant des centaines d’années et qu’il va disparaître simplement à cause du patriarcat… je ne suis pas prête à l’accepter malheureusement.
Je suis très heureuse pour ton amie en tout cas, c’est chouette qu’elle ait donné son nom à son enfant et que son compagnon l’ait accepté :)
27 novembre 2018 at 11 h 38 min
Je reprends ta phrase: » Je veux avoir une fille pour lui apprendre qu’elle peut faire autant qu’un garçon. Je veux avoir un fils pour lui apprendre qu’il a le droit de pleurer s’il a mal. Je pense que cette génération à son tour fera évoluer les choses, et que le temps fera son œuvre. » Comme toi je suis assez positive sur le futur de nos enfants, et nous sommes de plus en plus a avoir conscience des stéréotypes de genre imposés par notre société. Nous serons des parents conscients et cela me fait chaud au cœur!
Pour ce qui est du féminisme, j’ai moi même écris un article sur le thème car j’avais du mal à dire que j’étais féministe, mais après comprendre que être féministe n’est pas devenir femen et rentrer dans le combat des révolutionnaires je suis beaucoup plus à l’aise. Lle problème n’est pas ma position, mais incompréhension des autres, et dans ce cas c’est leur problème, pas le mien! :-) Merci!
27 novembre 2018 at 11 h 49 min
Je suis entièrement de ton avis : le problème ce n’est pas le féminisme, mais l’image (erronée) que les autres en ont ! Je vais aller lire ton article :)
28 novembre 2018 at 22 h 45 min
Je suis fier de toi . Equite et l egalite sont des valeurs qui me sont cheres. Mais tu resteras toujours ma petite princesse.
Papa.
29 novembre 2018 at 10 h 57 min
❤❤❤
3 décembre 2018 at 11 h 28 min
On en a déjà longuement discuté, et je trouve que ton article est simplement parfait <3 Il démontre à quel point le féminisme est une nécessité, et que ce cheminement peut se faire en toute femme ! Merci d'être qui tu es <3
3 décembre 2018 at 12 h 13 min
Oh, merci ma chérie. <3
23 avril 2020 at 7 h 31 min
J ai 52 ans et depuis toujours je me sens incomprise, en te lisant ça m a fait du bien, effectivement la bonne définition de féminisme c est l égalité des sexes et non la supériorité du genre féminin comme certains le font sentir, et oui dans ma vie privée difficile de se faire comprendre, je dois certainement mal m exprimer :). J essaie de leur dire que ce n est pas parce que je suis une femme que je dois tout gérer, tout penser, tout décider. Je suis une femme divorcée et remariée, et j essaie de dire (maladroitement certainement) que ce n est pas forcément a la femme d avoir la garde des enfants et j essaie d expliquer que souvent le père est démissionnaire quand l enfant devenu ado et en âge de decider si ce week-end il préfère rester ici, le père rétorque c est pas grave, mes enfants ne comprennent pas que je dise que papa est démissionnaire, même si cela ne me dérange pas qu ils restent à la maison, (encore une contradiction de ma part ou tout simplement ne pas avoir envie d expliquer encore et encore)mais juste que leur père a le bon rôle, c est difficile de s exprimer quand on ne trouve pas les bons mots, les enfants me trouvent trop féministe et que je rabaisse la gente masculine, ce qui n est pas du tout le cas , je constate les faits et je trouve juste que ce n est pas très équitable .
Merci de m avoir lu si tu me lis en attendant écrire m a fait du bien :)
23 avril 2020 at 7 h 33 min
Désolé mon prénom c’est Blanche…
6 Mai 2020 at 18 h 34 min
J’entends aussi très souvent mes proches me dire que « je suis trop féministe ». Je ne vois pas comment on pourrait être trop féministe, en lisant tes arguments ! Je comprends parfaitement que même si tu aimes tes enfants, tu as tout de même envie que ton ex mari joue son rôle de père. Tes enfants te comprendront en grandissant :)