urlLes gens heureux lisent et boivent du café,
Agnès Martin-Lugand
Ma note : 17/20

Les gens heureux lisent et boivent du café est un roman dont j’ai beaucoup entendu parler et qui a conquis la plupart de ses lecteurs. J’étais plutôt curieuse de découvrir ce qui faisait tant l’unanimité, et c’est en pleine connaissance de cause que je peux à présent vous justifier son succès. Il répond à la consigne du mois pour le Challenge 1 mois = 1 consigne !

Mon résumé

Diane tient un café littéraire depuis quelques années avec son meilleur ami, Félix. Mais depuis la mort de son mari Collin et de sa fille Clara, Diane n’a plus le goût de vivre. Elle vit son deuil cloîtrée chez elle, sans vouloir sortir, sans supporter personne d’autre que Félix. Un jour, pourtant, elle décide de quitter Paris et de partir pour l’Irlande…

Mon avis

Quelle bourrasque que ce petit roman ! Il a su me transporter et m’émouvoir comme je ne l’avais plus été depuis bien longtemps. Comme je comprends ceux qui l’ont aimé, comme je regrette de ne pas l’avoir lu avant !
Ce roman est celui de la reconstruction de Diane, après la mort de son mari et de sa fille dans un accident de voiture. Un an plus tard, Diane ne s’est toujours pas remise, elle n’a plus le goût de rien et n’attend rien de la vie. Elle se contente de subir les jours qui se succèdent, se levant et se couchant dans la même douleur.

Diane est une protagoniste touchante, que j’ai adorée et à laquelle je me suis très facilement identifiée. Ses émotions étaient les miennes, je partageais sa douleur, et mon cœur était brisé à l’image du sien.
Pour cela, Les gens heureux lisent et boivent du café est un roman que j’ai aimé car je l’ai lu au bon moment. Ayant vécu des aventures similaires à la protagoniste, je me suis vue en elle, je l’ai comprise et aimée. Je n’aurais sans doute pas tant apprécié ce roman si je l’avais lu plus tôt, finalement.

J’ai adoré que l’auteure ne sombre pas dans le piège de la facilité, j’ai adoré être surprise par le dénouement, mais en même temps, pouvait-il seulement en être autrement ? Diane mûrit tout au long de ce voyage initiatique. Elle apprend sur elle-même, prend le temps de se concentrer sur ce qu’elle ressent, sur ce qu’il est bon pour elle de faire, sur ses décisions. Elle ne se laisse pas influencer, elle comprend ce dont elle a besoin, ce qu’il lui faut, et refuse une part de bonheur égoïste pour être finalement prête. Pour guérir…
En quelques mots, Diane est une femme forte qui m’a impressionnée par son caractère. Au fil des pages, elle a su s’affirmer et savoir ce qui était bon pour elle. Une force que j’aimerais bien lui voler.

Félix est également un personnage qui m’a beaucoup plu. Il est drôle, secondaire mais tellement indispensable. Finalement, c’est presque Edward qui m’a le moins convaincue : un personnage torturé, taciturne, bipolaire, et que l’on voit venir à des kilomètres… Il représente la seule touche plutôt « facile » de la diégèse. Ses traits n’avaient pas besoin d’être si grossièrement peints pour rendre l’histoire plus émouvante qu’elle ne l’était déjà.

En conclusion

Les gens heureux lisent et boivent du café est un roman qui se dévore, grâce à une écriture qui nous berce et une intrigue qui réconforte. Un immense coup de cœur pour une si simple et sobre histoire de reconstruction. A lire, si ce n’est pas déjà fait !

La Parisienne